Friche de l'Espan : les défis et les attentes du territoire

La friche de l’Espan reconvertie en zones d’activités présente des opportunités de développement très attendues en région Grand Est. Le site offre un cadre exceptionnel et un emplacement stratégique pour les entreprises du territoire.

Une friche urbaine selon la définition retenue par le ministère de la Culture est un « terrain laissé à l'abandon, ou utilisé à titre transitoire, en milieu urbain, dans l'attente d'une nouvelle occupation ». La Plateforme Régionale du Foncier et de l’Aménagement Durable propose une définition plus précise, ajoutant que le site artificialisé nécessite « une impulsion publique et/ou privée afin d’être reconverti ».

Chaque zone en friche, au cœur ou au bord des villes, représente une opportunité de développement sans étalement urbain. C’est d’ailleurs l’une des principales raisons de cet engouement croissant pour la réhabilitation de friches industrielles. Sans compter que les emplacements sont souvent très intéressants pour le développement des activités économiques.

Dans le Grand Est, ces terrains, un temps réservés à l'industrie textile, à la sidérurgie ou encore aux activités minières, sont une nouvelle mine d’or pour la région. À ces constructions fantômes liées à l'arrêt brutal de certaines activités industrielles, s’ajoutent des bâtiments tertiaires qui abritaient des activités administratives, hospitalières… Les centres commerciaux oubliés sont un autre gisement de surfaces artificialisées à exploiter. 

La friche de l’Espan-Hoerdt était le site d'activités de la raffinerie de Reichstett. L’usine a été inaugurée dans les années 1960, avant de fermer définitivement ses portes en 2011. Le site est ensuite cédé à plusieurs repreneurs. Une centaine d'hectares sont repris pour constituer un dépôt pétrolier. Quelques hectares restent utilisés pour le stockage. Des terres agricoles limitrophes ont aussi été vendues, mais l’essentiel du site a été repris par la société Brownfields, un investisseur spécialisé dans la reconversion des friches industrielles. La requalification du site en parc d'activités « nouvelle génération » repose ainsi sur un partenariat entre Brownfields, l’État, et les collectivités locales. 

La Région Grand Est et L’Eurométropole de Strasbourg travaillent sur la reprise de terrains non pollués. Ceux-ci sont en partie destinés à la future extension de l’Eco Parc, alors qu’une autre partie doit rester en zone naturelle préservée. 
L’État et l'Ademe soutiennent les travaux de mise en sécurité du site par le versement d’une subvention à Brownfields.

Rappelons que les friches industrielles présentent plusieurs dangers potentiels pour la santé publique et la biodiversité (transfert de polluants dans les sols et les eaux de surface…), la sécurité (sous-sol instable, éléments dégradés…). L’étude des risques et la mise en sécurité constituent ainsi une étape primordiale du projet de reconversion. 

De son côté, la société Brownfields finance et pilote la démolition et la dépollution du site. Elle est aussi responsable du développement et de la commercialisation de l’Eco Parc Rhénan.

Les activités de raffinage de l’ancienne usine ont pollué les sols et la nappe phréatique. La priorité est donc donnée aux opérations de dépollution du site. C’est tout l'enjeu environnemental et de santé publique de cette reconversion.

Par ailleurs, le territoire manquait cruellement de surfaces dédiées aux activités économiques. L’autre enjeu de la requalification de la friche de l’Espan est de répondre aux besoins des acteurs économiques.

La nouvelle zone d'activités s'inscrit dans un vaste secteur d'activités économiques de la région Grand Est. Elle regroupe la zone industrielle et la microzone d’activités du Birken, l’Eco Parc Rhénan et le Parc d'activités du Ried.

La superficie du site est un atout incontestable auquel s’ajoute la qualité de la desserte par la route et le rail et l’éloignement des zones résidentielles. Le nouveau site reconverti coche toutes les cases pour accueillir les entreprises locales à la recherche de locaux d’activités dans le Bas-Rhin.

Le nouveau parc d'activités doit aussi attirer des entreprises extérieures qui souhaitent rejoindre le territoire du Grand Est. Les lieux ont été pensés pour répondre aux besoins présents et futurs de toutes les entreprises, celles à venir et celles déjà installées avec des perspectives de croissance importante.

La zone d’activités Parc du Ried en particulier vise l'installation de PME et de PMI sur une quarantaine d'hectares.